Chaque année, des milliers de chiens sont abandonnés. Derrière ces chiffres, il y a des histoires, des liens fragilisés, des maîtres désemparés et des chiens incompris. Pour moi, en tant que comportementaliste canin, prévenir l’abandon ne se limite pas à résoudre des problèmes de comportement : c’est protéger une relation précieuse, parfois en danger, mais rarement irréparable.

Depuis 2008, j’accompagne des binômes humain-chien avec un objectif central : soutenir la relation, avant qu’elle ne se rompe. Voici comment mon métier me permet de contribuer à prévenir ce drame souvent évitable.

Mieux informer, avant même l’adoption
Beaucoup de difficultés apparaissent parce que les attentes initiales ne sont pas alignées avec la réalité.

En voici certains exemples :

  • manque de temps
  • manque de connaissances sur l’espèce canine
  • race mal choisie
  • besoins sous-estimés
  • budget non anticipé
  • environnement inadapté

C’est pourquoi je propose des séances de conseil pré-adoption.

Ensemble, nous réfléchissons à :

  • l’environnement de vie du futur chien
  • les besoins spécifiques selon l’âge ou la race
  • le niveau d’investissement émotionnel et pratique nécessaire
  • les compromis à envisager pour vivre en harmonie.

Une adoption mieux préparée, c’est souvent un abandon évité.

Accompagner les premiers pas du binôme
Les premières semaines avec un chien (jeune ou adopté adulte) sont souvent riches mais aussi déstabilisantes. On peut se confronter à des comportements déroutants, fatigue, frustration, doutes. Le lien se construit, mais il peut aussi s’avérer être compliqué à construire.

C’est pourquoi j’interviens à ce moment crucial, avec des séances d’accompagnement qui permettent :

  • de mettre en place un cadre rassurant pour le chien et pour l’humain,
  • de comprendre et respecter les besoins fondamentaux,
  • de prévenir les premiers malentendus ou comportements gênants,
  • de poser les bases d’une relation de confiance mutuelle.

Un démarrage accompagné, c’est plus de sérénité et moins de renoncements.

Agir quand le lien est en souffrance
Quand les choses deviennent difficiles, certains gardiens se sentent dépassés, impuissants, voire coupables. Le comportement du chien devient alors source de tension, et la relation s’érode.

Mon rôle est alors :

  • d’écouter sans juger
  • de traduire les comportements du chien en signaux compréhensibles,
  • de proposer des ajustements réalistes pour rétablir la connexion,
  • de valoriser les petits progrès, sources de motivation.

Je travaille toujours dans le respect de l’animal et de son humain, avec une approche bienveillante et individualisée.

Parfois, il suffit de changer de regard pour raviver le lien.

Une vision du lien, pas de la perfection
Je défends une éducation amicale et respectueuse, qui valorise la relation plus que la performance. Parce qu’un chien n’a pas besoin d’être parfait pour être aimé. Il a besoin d’être compris, accompagné, et reconnu comme un individu à part entière.

Prévenir l’abandon, c’est aussi transmettre cette vision aux familles que j’accompagne :

On peut traverser des périodes difficiles, mais le lien peut se réparer, se renforcer, évoluer.

En conclusion : prévenir, c’est accompagner autrement
Être comportementaliste, pour moi, ce n’est pas seulement corriger un comportement gênant. C’est être présente avant, pendant et après les moments clés de la vie du binôme. C’est écouter, soutenir, proposer, transmettre.

Prévenir l’abandon, c’est préserver ce qui unit l’humain et le chien.

Pour en savoir plus